Il faisait grand soleil sur Lisieux cet après-midi-là, mais c’est celui de New York qui est entré dans le théâtre.
La voix prenante de Cecil et les harmonies 60’s, décalées, fulgurantes et subversives du quartet nous ont transportés là-bas, lorsque le Label Blue Note voyait le jour, et que les Horace Silver, Wayne Shorter et autres Herbie Hancock y enregistraient des titres mémorables. Étourdi et fasciné par la nature parfois abstraite de ce jazz transcendant, le public a salué chaleureusement les performances des artistes, et le voyage hardbop qu’ils procuraient.
Comme Nougaro l’avait fait sur les mélodies de Dave Brubeck ou de Louis Armstrong, Cecil L. Recchia chantait ses textes, écrits sur les partitions de ces maîtres qui n’ont pas pris une ride. Une démarche rare et originale que l’excellente programmation de Jazzitudes 25 nous a permis de redécouvrir. Un grand moment: qualité, plaisir et émotion à la fois.
